Pourquoi parler d’innovation managériale ?
De Claire Montret avec le concours de Stéphanie Arnaud, psychologue du travail et chercheur.
De nombreux entrepreneurs se posent en effet la question d’un management innovant sans pour autant oser casser les codes et les postures …
Pas facile, me direz-vous. Il faut dire qu’aucune recette miracle n’existe et qu’à chaque entreprise il est nécessaire de penser et de mettre en place son propre modèle managériale. Au sein du Centre des Jeunes Dirigeants, nous avons travaillé avec Stéphanie Arnaud, chercheur en psychologie du travail. Ces recherches ont guidés nos actions et expérimentations de consultants et Dirigeants.
Voici quelques principes clés à respecter pour réussir une évolution de vos pratiques managériales.
4 principes clés :
Donner de l’Autonomie
Le travail doit s’accompagner d’une zone d’autonomie pour le salarié, lui permettant d’exprimer sa personnalité et d’éprouver sa liberté. Concrètement, cela signifie d’une part, que le travailleur doit pouvoir, dans une certaine mesure, personnaliser et renormaliser son action, afin de l’adapter à ses spécificités et d’y inscrire une trace de sa personnalité. D’autre part, il doit pouvoir prendre des initiatives, réaliser des choix et participer à la détermination des moyens et des objectifs, afin de se sentir responsable et véritable auteur de sa tâche.
Développer les Compétences
Le travail doit offrir la possibilité au salarié d’exprimer les talents et qualités qu’il sent détenir en lui de façon potentielle, de relever des challenges stimulants, d’affirmer et de développer ses compétences.
Reconnaissance et écoute
La situation de travail doit permettre à la personne de se sentir reconnue « à sa juste valeur » et dans sa singularité. Le salarié doit se sentir écouté et compris par ses supérieurs. Des relations basées sur la confiance sont un pré-requis évident.
Respect de la singularité et de la subjectivité de la personne.
La prise en compte, l’écoute et le respect de la personne dans sa singularité et dans sa subjectivité constituent le socle d’un management humaniste. Par conséquent, la traduction en application concrète des principes énoncés précédemment, variera en fonction de la spécificité de chaque situation rencontrée : singularité des acteurs, de la culture d’entreprise, etc.
Les outils et pratiques managériales.
Pour satisfaire le besoin d’autonomie, les modes de management participatif et « délégatif » peuvent être mis en place, avec tous les outils et pratiques que cela implique (concertations, cercles de qualité, groupes de parole et de réflexion pour échanger les bonnes pratiques entre managers intermédiaires, information ascendante, souplesse dans l’organisation des activités et des tâches pour permettre à chaque salarié de « décider et prendre des initiatives», référentiels d’activité souples pour permettre une marge de renormalisation par le travailleur, etc.).
Pour satisfaire le besoin de compétence, l’enrichissement et l’élargissement des tâches, la rotation interne, la formation continue, l’octroi de responsabilités, etc., peuvent concourir directement à cet objectif, de même que la promotion interne et la gestion des carrières, lorsqu’elles visent à «employer et stimuler au mieux les compétences des personnes » et qu’elles ont pour objectif de « mettre chaque personne à la bonne place ». Un feed-back constructif peut être un bon outil pour stimuler les compétences des salariés. Les procédures d’évaluation et de feedback peuvent être jugées à travers :
– le degré d’explication des modes d’évaluation des compétences et performances des salariés,
– le degré d’utilité du feedback pour l’autoévaluation par le salarié de ses compétences : le manager transmet-il une information constructive ?
– le degré de menaces, sanctions et récompenses associées à l’évaluation des salariés et à la communication de ses résultats : le feedback a-t-il lieu sur un ton menaçant, dévalorisant, ou encourageant et stimulant ?
– les possibilités pour le salarié de discuter les résultats de l’évaluation.
Pour satisfaire le besoin de « reconnaissance et d’écoute », un dialogue régulier basé sur la qualité de l’écoute entre les subordonnés et leurs supérieurs hiérarchiques, une évaluation des performances et un système de rémunération perçus comme justes, tous les actes matériels ou symboliques qui sanctionnent l’importance du rôle occupé par le salarié (du simple « c’est bien ! » à l’avancement dans la carrière) lui permettent de se sentir « reconnu » (Peretti, 2004, 2005). Tout ce qui ennoblit la tâche contribue également à sa valorisation (titres, statuts, meilleure tenue vestimentaire, etc.).
Améliorer la performance des équipes par le MBTI
ous voulez insuffler de la cohésion dans votre équipe de jeunes talents? Vous souhaitez gagner en performance en misant sur la complémentarité de vos managers? Vous êtes confrontés à une situation de crise au sein de votre équipe?
Avez-vous pensé à réaliser un diagnostic MBTI? Utilisé en individuel pour du développement personnel ou en collectif pour favorise le développement managérial, le MBTI permet d’identifier les types de personnalités et leurs complémentarités.
Son objectif : optimiser les relations interpersonnelles en tablant sur une meilleure compréhension entre les membres de l’équipe.
Ses bénéfices : des relations de travail optimisées, un management au plus proche des équipes et une performance accrue pour l’entreprise.
Qu’est-ce que le MBTI?
Mis au point en 1962 par deux américaines, Isabel Briggs Myers et Katherine Cook Briggs, le MBTI (Myers Briggs Type Indicator) est un outil d’évaluation psychologique élaboré sur la base de la théorie de la personnalité du psychiatre suisse Carl Jung.
- L’orientation de l’énergie (E Extraversion ou I Introversion)
- Le recueil de l’information (S Sensation ou I Intuition)
- La prise de décision (T Pensée ou F Sentiment)
- Le mode d’action (J Jugement ou P Perception)
Sur le plan individuel, l’objectif du MBTI est donc de faire émerger le type de personnalité. « En développement personnel, le MBTI permet de mieux se connaître pour mieux progresser », précise Claire Montret, directrice du Cabinet RH E-Novens.
Conditions de mise en œuvre et perspectives.
Toutefois, l’efficacité du diagnostic collectif nécessite de respecter certaines conditions : par exemple, la sélection de 6 à 8 personnes pour la constitution du groupe, et la volonté commune de participer à l’atelier. « Pour pouvoir conduire un diagnostic MBTI, il est indispensable que les personnes aient envie d’y participer et soient ouvertes à une certaine introspection », précise Claire Montret.
Pour Claire Montret, il est également important que les étapes se succèdent sur une période condensée. Et que le diagnostic MBTI puisse vivre dans l’entreprise à l’issue de l’atelier. « L’objectif serait d’ancrer cette approche dans la culture d’entreprise et de faire du MBTI un outil d’intégration. »
Individuel, collectif et individuel dans le collectif : des répercussions à plusieurs niveaux.
Le modèle MBTI permet de définir 16 types de personnalités en fonction de 4 critères :
La spécificité de cette approche réside dans la manière positive d’aborder les différences de personnalités. Il n’existe pas de meilleur type puisque chacun comporte ses forces et faiblesses.
Sur le plan collectif, le MBTI vise à améliorer les relations de groupe en misant sur la connaissance et la compréhension mutuelles. C’est en travaillant sur les forces individuelles et les synergies que l’entreprise parvient à introduire plus de fluidité dans les rapports; et donc de gagner en performance.
En individuel, le MBTI permet donc de résoudre des problématiques de développement personnel comme la gestion du stress ou la construction du parcours professionnel.
En collectif, le MBTI participe au développement managérial. Les contextes d’application peuvent être multiples : résolution de conflits, mise en place d’un nouveau groupe de managers, redynamisation d’une équipe… Autant de situations qui peuvent impacter le bon fonctionnement et la performance de l’entreprise.
"Avec le MBTI, nous avons eu une prise de conscience. Cela nous a aidé à comprendre comment certaines personnes fonctionnaient, en nous offrant une autre lecture des comportements. Au final, l’atelier MBTI nous a permis de fluidifier le travail au sein de l’équipe de managers. Chaque manager a également pu adapter son management sur les équipes à encadrer."
Intégrant l’analyse de la structure organisationnelle, le MBTI permet donc de fluidifier le fonctionnement des équipes et de valoriser la diversité. Toutefois, l’approche collective n’exclut pas la dimension individuelle, comme le souligne Claire Montret.
« Dans la restitution collective du diagnostic MBTI réalisé chez Nextia, l’approche collective a permis de mettre en lumière le profil de l’agence : quel est le profil MBTI de Nextia? Quels sont ses points forts vis-à-vis de ses clients? Quels sont ses points d’amélioration? Sans oublier la question de l’individuel dans le collectif : quelle est la place de chacun dans l’agence? Comment chaque manager peut-il développer son style de leadership? »
Mieux se connaître et mieux connaître les attentes de chacun, gérer plus efficacement le changement, apporter de la cohésion d’équipe, donner aux managers des clés de lecture pour mieux gérer les équipes : tels sont les bénéfices du MBTI.
Les entretiens individuels constituent la première étape du diagnostic, suivis des restitutions individuelles avec plan d’action individuel. La restitution collective constitue la dernière étape de l’atelier. Elle repose sur l’accord de chaque participant à dévoiler son profil à l’ensemble du groupe. « Pour retirer un maximum du MBTI, il faut se trouver dans un cadre où les gens sont en confiance et ont envie de progresser », souligne Sabrina Aouizerate, interrogée après l’atelier MBTI.
Découvrez aussi comment la consultante Claire Montret peut vous accompagner dans vos pratiques managériale.
QVT : Comment mettre en œuvre une qualité de vie au travail au sein de l’entreprise ?
Développer la motivation personnelle et collective pour favoriser la performance de l’entreprise », tel est l’enjeu de la QVT selon Claire Montret, consultante RH du cabinet E-Novens, qui accompagne les PME en région SUD.
S’appuyer sur une démarche QVT peut répondre à des problématiques aussi variées que les relations de travail dégradées ou des problèmes de motivation. L’approche QVT peut se décliner dans tout type de structure (PME comme grandes entreprises). Sa mise en œuvre passe notamment par une prise de conscience individuelle et un travail sur la perception des collaborateurs.
La démarche à adopter pour la mise en œuvre d’une QVT est stratégique car il s’agit d’embarquer les équipes et la direction. D’où un focus sur la méthodologie QVT, les modalités de sa mise en œuvre et les indicateurs qui illustrent les retombées de cette approche systémique.
Vous recherchez un accompagnement pour mettre en place une démarche qualité de vie au travail ? Lisez l’article et découvrez nos accompagnements RH !
Pourquoi mettre en œuvre une QVT ?
Souder une équipe en perte de motivation, trouver des solutions pour améliorer les conditions de travail, améliorer l’organisation du travail et les processus de décision dans une start-up en développement, ou tout simplement vouloir impulser un nouveau mode de management… Toutes ces situations justifient la mise en œuvre d’une démarche Qualité de Vie au Travail.
Par son action sur la motivation individuelle et collective, elle a un impact fort sur la performance de l’entreprise, qu’il s’agisse d’une TPE, d’une start-up ou d’un grand groupe.
Comment mettre en œuvre une QVT dans une PME ?
L’objectif d’une démarche QVT est de “(re)penser le travail” .
La condition requise pour mettre en œuvre une démarche QVT est la mise en place d’un dialogue et d’un management participatif puisqu’il faut embarquer les équipes. La co-construction est au cœur de la démarche.
La QVT se déroule ensuite en 4 étapes:
- La 1ère étape consiste à cadrer la démarche: définir les enjeux RH à partir de la stratégie d’entreprise, le périmètre d’intervention et les objectifs attendus.
- La 2ème étape est celle du diagnostic, élaboré selon la méthodologie de l’ANACT autour des 6 thèmes que sont le Management participatif / Les relations au travail et le climat social / Le contenu du travail / La santé au travail / Les compétences et parcours professionnels / L’égalité professionnelle. Le diagnostic s’effectue à partir d’une analyse documentaire mais surtout d’un questionnaire interne réalisé auprès des collaborateurs et suivi par des ateliers qui permettent d’affiner la compréhension des attentes des collaborateurs et leur perception sur les différents thèmes. Le résultat du diagnostic est partagé en collectif, à la direction, aux collaborateurs. Les problématiques prioritaires sont définies à ce stade.
- La 3ème étape est celle de la conception / expérimentation. Il s’agit de co-concevoir de nouveaux dispositifs, outils… comme la mise en place d’espaces de discussion où l’on parle du travail, de la formation… L’expérimentation est toujours orientée vers une amélioration du fonctionnement de l’entreprise sur les thèmes prioritaires identifiés. Il s’agit de conduire le changement dans le temps.
- La 4ème étape consiste à suivre et pérenniser la mise en œuvre de la QVT. Les indicateurs de suivi permettent d’évaluer la perception, la performance de actions et de les ajuster pour les améliorer.
Les actions mises en œuvre dans le cadre de la QVT ne sont pas figées. Selon Claire Montret, « elles s’inscrivent dans un processus d’amélioration continue grâce à un système d’indicateurs embarqués ». L’approche QVT étant systémique, les indicateurs de suivi ne concernent pas uniquement la partie RH. Ils sont de trois types : financiers, opérationnels et RH.
Comme l’explique Claire Montret, « suivre conjointement ces trois types d’indicateurs permet de faire le lien entre la politique RH déployée et son impact sur les résultats opérationnels et financiers. Au même titre que les politiques marketing, financière… qui ont des impacts sur le développement de l’entreprise ».
Découvrez notre accompagnement dans la mise en place d’une démarche QVT dans votre entreprise sur la page Qualité de vie au travail.
Télétravail, management, rémunération… Découvrez nos autres articles sur des thèmes d’actualité dans la Newsletter RH
Télétravail : que doit mettre en place l’employeur pour prévenir les risques ?
Avec la généralisation du télétravail en raison de la crise du Covid-19, nous vous proposons de réfléchir aux problématiques santé-sécurité de cette organisation du travail.
Vos salariés ne travaillent pas actuellement dans vos locaux, pour autant, vous êtes responsable de leur santé et de leur sécurité, pendant leurs heures de travail.
Dans cet article, nous allons donc évaluer les différents risques qui peuvent exister, puis nous vous donnerons quelques mesures de prévention, afin de mettre à jour le document unique.
Les risques physiques en télétravail :
Risque ergonomique
Le premier risque physique est le risque ergonomique. En télétravail, vos collaborateurs s’installent dans un coin calme et confortable, mais souvent peu adapté à une posture de travail pendant une longue durée. La position statique assise prolongée, l’utilisation constante du clavier, de la souris et de l’écran de l’ordinateur, le travail permanent au téléphone, s’ils ne sont pas optimisés, génèrent des contraintes posturales au niveau du dos, du cou, des épaules et du poignet. Le collaborateur risque d’avoir à terme des troubles musculosquelettiques.
Risque visuel
On constate un risque visuel, inhérent au travail sur ordinateur. Le travail continu sur écran sollicite fortement la vision, provoquant une fatigue oculaire après des efforts visuels prolongés. Veiller également à l’exposition lumineuse, trop faible ou trop intense, aux reflets et à la luminosité de l’écran qui peuvent grandement influencer la fatigue visuelle.
Autres risques
Enfin, n’oublions pas les risques de type accidents domestiques, mais qui, dans le cadre du télétravail, deviennent des risques professionnels : sécurité des prises électriques (rallonges et prises en mauvais état ou surchargées, fils électriques au sol et câbles sources de trébuchement…), mais aussi chutes (aller chercher un classeur sur une étagère trop haute en montant sur un tabouret instable …). L’isolement du télétravailleur amplifie en fréquence et en gravité tous les risques inhérents à un travail de bureau.
Risques psychosociaux :
Risque d’isolement
En télétravail, le collaborateur se retrouve seul devant son écran et peut vite avoir l’impression d’être dévalorisé par rapport à ses collaborateurs, ou de ne pas avoir la même reconnaissance. S’il est nouveau dans l’entreprise, il va ressentir un manque d’intégration, et une difficulté à communiquer avec ses collègues. Le manque de communication entre les différents membres de l’entreprise affaiblit son unité entière et nuit au partage de compétence et à l’entraide entre les salariés.
L’isolement peut aussi entrainer un découragement de la part du salarié, qui est lié à une perte de sens de son travail et à un manque de soutien.
Conciliation des temps et des charges de travail
Il est aussi difficile pour l’employeur d’évaluer la charge de travail des collaborateurs en télétravail. Mal évaluée, la surcharge peut entrainer du stress pour le salarié, qui aura du mal à atteindre ses objectifs tout en maintenant un équilibre avec sa vie familiale. A contrario, en sous-estimant la charge de travail, le salarié peut se sentir dévalorisé et « mis au placard ».
Prévention :
En tant qu’employeur, que dois-je mettre en place pour assurer les bonnes conditions de télétravail de mes collaborateurs ?
Pour réduire les risques physiques, il convient de transmettre à ses salariés un ensemble de mesures spécifiques, avec des recommandations préventives, en prenant exemple sur celles-ci-dessous :
- Installez un bureau ou un espace de travail où vous serez bien installé, avec le dos droit et soutenu
- Dégourdissez-vous les jambes toutes les heures, faites quelques mouvements pour faciliter la circulation sanguine.
- Ajustez la luminosité de la pièce dans laquelle vous vous trouvez avec par exemple des stores ou des rideaux.
- Pensez à ajuster la luminosité de votre écran pour rendre la lecture plus confortable et moins fatigante pour vos yeux.
- Faites attention à votre installation électrique, et ne prenez pas de risques inconsidérés.
Pour prévenir les risques psychosociaux, l’employeur doit veiller à préserver une bonne conciliation des temps entre la vie personnelle et professionnelle du salarié :
- Il doit aider le collaborateur à organiser son télétravail.
- Garder un contact régulier (1 fois par jour par exemple) avec ses collaborateurs, pour échanger sur l’avancement du travail et prévenir les difficultés éventuelles.
- Respecter les horaires de travail, les temps de pause et le droit à la déconnexion.
- Inciter vos salariés à échanger entre eux pour s’entraider.
- Maintenir un lien social et une bonne entente au travail.
Toutes ces mesures de prévention doivent être l’objet d’une mise à jour du document unique. Vous pouvez également rédiger une charte de télétravail, répertoriant les droits et les devoirs de vos salariés.
Point important : le suivi médical est obligatoire pour les télé-salariés avec les mêmes visites périodiques que pour les autres salariés.
L’accident survenu en télétravail peut-il être qualifié d’accident de travail ?
Le Code du travail précise clairement qu’un accident survenu sur le lieu où est exercé le télétravail pendant l’exercice de l’activité professionnelle du télétravailleur est présumé être un accident de travail. L’accident sera donc pris en charge dans les mêmes conditions que s’il avait eu lieu dans les locaux de l’employeur.
Si l’employeur entend contester cette qualification, il lui appartiendra de renverser cette présomption s’il estime que l’accident a été occasionné par une cause étrangère au travail.
Les modalités de déclaration des accidents de travail survenus sur le lieu de télétravail sont identiques à celles applicables aux autres salariés non-télétravailleurs.
Découvrez aussi pourquoi il est important de formaliser le télétravail.
E-novens vous accompagne dans la rédaction/négociation d’un accord ou d’une charte télétravail. Contactez-nous pour en savoir plus.
Adapter la taille de son équipe : la rupture conventionnelle collective
E
n cette période difficile, certains dirigeants se posent la question de maîtriser leur masse salariale, de réorganiser les équipes, d’accompagner les mobilités professionnelles.
Nous allons dans les prochains articles, vous présenter plusieurs dispositifs répondant à ces questions. Nous démarrons cette série d’articles par la rupture conventionnelle collective.
La Rupture Conventionnelle Collective (RCC) est une mesure mise en place lors de la réforme du droit du travail issue des ordonnances Macron du 22 septembre 2017.
Qu’est ce qu’une rupture conventionnelle collective ?
Ce dispositif permet de rompre un CDI d’un commun accord entre l’employeur et les salariés. La RCC est définie, pour les entreprises entre 11 et 50 salariés, par un accord collectif signé avec le CSE ou des salariés mandatés. Dans les entreprises de moins de 11 salariés et dans celles entre 11 et 20 sans élu, l’accord est voté par référendum (approbation ⅔ des salariés). Cependant, même si la cadre légal le permet, dans certains cas, la pénurie d’interlocuteurs formés au dialogue social peut être un frein à ce type d’accord collectif.
A l’image de la Rupture Conventionnelle Individuelle (RCI), l’accord RCC est issu d’une négociation bilatérale et basé sur le volontariat.
Comment mettre en œuvre une rupture conventionnelle collective ?
La RCC ne peut être mise en œuvre qu’après validation de l’accord collectif par la DIRECCTE. Pour cela, l’autorité administrative doit s’assurer que l’accord de RCC :
- Exclut tout licenciement pour atteindre les objectifs de suppression d’emploi qui lui sont assignés ;
- Présente les clauses obligatoires (https://travail-emploi.gouv.fr/droit-du-travail/la-rupture-du-contrat-de-travail/article/rupture-conventionnelle-collective) ;
- Enonce précisément et concrètement des mesures visant à faciliter l’accompagnement et le reclassement externe des salariés ;
- Est régulier dans sa procédure d’information au CSE, le cas échéant.
La DIRECCTE dispose de 15 jours ouvrables à compter de la réception de l’accord pour notifier sa décision à l’employeur.
Pourquoi opter pour une RCC ?
En cas de difficultés économiques, la mise en place d’un accord RCC semble mieux indiqué que plusieurs RCI. En effet, si le nombre de RCI réalisables n’est pas encadré par la loi, la DIRECCTE vérifie que ce dispositif n’est pas un moyen de contourner la mise en place d’un licenciement économique. Dans les faits, elle peut refuser d’homologuer un nombre trop important de RCI.
De plus, contrairement à la RCI, la RCC nécessite une autorisation préalable de la DIRECCTE avant négociation individuelle avec chaque salarié, ce qui sécurise le processus.
Le dispositif de RCC est conçu pour simplifier les départs dès lors qu’ils s’inscrivent sur la base du volontariat, mais la difficulté se cristallise, dans les TPME, sur le manque d’acteurs formés à la négociation ou souhaitant porter seuls la responsabilité d’un tel accord.
Contrôler l’activité de ses salariés en télétravail tout en respectant la vie privée du salarié ; est-ce possible ?
Nombreux sont les employeurs qui n’osent pas généraliser le télétravail notamment faute de pouvoir suivre le travail réalisé à distance.
Or, l’employeur a le droit de suivre, de vérifier l’activité de ses salariés .
Dans cet article, nous allons vous donner des conseils permettant de suivre l’activité des salariés en télétravail, ainsi que les étapes clés pour les mettre en place efficacement, dans le respect de la loi et de la vie privée des salariés.
Suivre le travail à distance
Pour permettre à l’employeur d’organiser le télétravail de ses salariés, il peut avoir recours à différents outils ou logiciels, lui permettant de contrôler :
- Le temps de travail des télétravailleurs : en utilisant un système auto déclaratif (par exemple un tableau Excel où chaque salarié marque ses horaires), un logiciel de pointage par ordinateur, ou de vérification des temps de connexion au logiciel de l’entreprise,
- Les horaires de télétravail et les temps de déconnexion de chaque télétravailleur,
- L’évaluation de la réalisation des objectifs par le salarié : en fixant des deadlines avec des livrables précis, en organisant des points réguliers, en demandant au salarié de transmettre un planning de ses objectifs et de ses tâches…
Étapes clés pour suivre le travail à distance
Avant la mise en place d’un quelconque dispositif de suivi des salariés en télétravail, l’employeur doit suivre plusieurs recommandations :
- Informer ses salariés,
- Consulter le CSE et les représentants du personnel,
- Effectuer une démarche déclarative auprès de la CNIL (commission nationale de l’informatique et des libertés) : cette démarche est à faire en ligne, dès lors que l’employeur collecte des données personnelles sur ses salariés (temps de travail, nom prénom, adresse…). Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de la CNIL.
Pour l’employeur comme pour le salarié, ces éléments pourraient être perçus comme du contrôle excessif. A l’employeur de mettre en place les choses avec bienveillance ; par exemple en intégrant le salarié dans la réflexion amont, en co-construisant ensemble les outils ou encore en partageant les modalités du travail à distance.
Au fond, la crise actuelle et le travail à distance qui se généralise nous donne aussi l’opportunité de nous interroger sur notre efficacité et sur le niveau de confiance accordé au salarié.
e-novens vous accompagne dans la rédaction et/ou la négociation d’une charte ou d’un accord télétravail ! Contactez-nous pour en savoir plus.
Dispositif Transco : recentrer les compétences, moduler sa masse salariale, grâce aux mobilités professionnelles
V
ous craignez à terme des licenciements économiques ?
Vous souhaitez réorganiser vos équipes ?
Vous auriez besoin de nouvelles compétences ?
Vous devez vous adapter aux contraintes de votre marché ?
La mobilité professionnelle peut permettre de réorganiser son entreprise grâce à la gestion des compétences.
Qu’est-ce que le dispositif Transco ?
Le nouveau dispositif “ Transitions collectives” (Transco), déployé depuis le 15 janvier 2021 dans le cadre de France Relance, a pour objectif d’accompagner les entreprises qui souhaitent mettre en place une démarche de reconversion professionnelle.
Ce dispositif s’adresse aux salariés dont l’emploi est fragilisé et se base sur le volontariat.
C’est une option face aux démarches de plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) ou de rupture conventionnelle collective. Un conseiller en évolution professionnelle (CEP) assure un suivi salarié pendant toute la durée de construction et de réalisation de son projet de transition professionnelle.
Dans les entreprises de moins de 50 salariés, ce dispositif est intégralement pris en charge par l’OPCO. Pour les entreprises de 50 à 250 salariés, le financement est pris en charge à 100% dans le cadre de la prestation conseil en ressources humaines (PCRH).
E-novens prépare, pilote et coordonne le dispositif Transco dans votre entreprise
Avec e-novens, cabinet référencé PCRH, vous êtes accompagnés dans les modalités de mise en oeuvre des parcours Transco :
- Analyser les métiers “porteurs” sur le bassin d’emploi,
- Identifier les emplois fragiles et les salariés éligibles,
- Identifier les compétences transférables pour une mobilité en interne et/ou en externe,
- Identifier les compétences à acquérir,
- Accompagner la construction du parcours : information collective par le biais d’ateliers internes et mise en relation avec le CEP
- Constituer et déposer le dossier de demande de prise en charge auprès l’Association Transition Pro (ATPro) via la plateforme régionale dédiée.
Les parcours Transco sont financés grâce au budget attribué au FNE-Formation.
A l’issue de sa formation, le salarié pourra :
- Soit réintégrer son poste ou un poste équivalent
- Soit s’orienter, avec l’aide de Pôle Emploi, vers le métier lié à sa reconversion selon les modalités de ruptures classiques (démission, rupture conventionnelle, licenciement économique, etc.).
Le projet de reconversion professionnelle peut être complémentaire au compte personnel formation (CPF). En effet, le dispositif Transco ne finance pas :
- Le bilan de compétences
- L’accompagnement VAE
- Les formations non certifiantes
- L’apprentissage
- Les permis de conduire VL/PL
- L’accompagnement à la création d’entreprise
- Les formations pour les bénévoles et volontaires en service civique pour l’exercice de leur mission
Nous vous soutenons dans vos démarches, contactez-nous pour en savoir plus !
L’équicoaching : le cheval comme miroir et comme coach.
L’équicoaching ou “coaching équin” est un accompagnement/coaching assisté par un cheval, ainsi que par un équi-coach professionnel certifié.
Avec PCRH : professionnalisez votre recrutement !
N
ous vous présentons ci-après un exemple d’accompagnement à réaliser dans le cadre de PCRH pour progresser sur vos techniques de recrutement.
Dans la plupart des cas, les chefs d’entreprises rencontrent des difficultés pour :
- Attirer les talents et les candidatures
- Évaluer avec objectivité les compétences et la personnalité du candidat
Première situation : Attirer les talents et les candidatures
Pour améliorer le flux de CV, e-novens vous propose de travailler sur les points suivants :
A) Améliorez vos partenariats locaux
Pour des postes de type employé, rapprochez-vous des acteurs de l’emploi de votre région. Le pôle emploi peut organiser avec vous des journées de recrutements ou réaliser des sélections avec la méthode MRS, méthode de recrutement par simulation.
Identifiez les aides à l’embauche, ARDAN POEI…
E-novens travaille régulièrement avec les acteurs locaux pour aider les entreprises à mettre en place ce type de dispositif.
B) Créez et développez votre marque employeur
Pour obtenir plus de candidatures, améliorez votre visibilité digitale ! Les outils digitaux sont désormais incontournables pour développer une politique de recrutement.
Il est important d’être présent sur les principales plateformes de recrutement comme LinkedIn, Indeed, …
Choisissez les plateformes en fonction de votre métier et construisez un profil entreprise détaillé et attractif.
Publiez vos annonces sur votre propre site internet dans une rubrique dédiée si vous recruter régulièrement.
Présentez également votre politique RH :
– Mettez en avant les avantages à travailler dans votre entreprise,
– Présentez votre équipe, leur parcours, faîtes témoigner vos collaborateurs,
– Développez votre “Proposition de Valeur Employeur”.
La démarche de Proposition de Valeur Employeur consiste, à faire formaliser la perception de la marque employeur d’une entreprise par ses propres salariés.
C) Mettez en place la cooptation
Favorisez et incitez vos collaborateurs à présenter des candidats. Prévoyez éventuellement une prime pour les inciter. Le recrutement via la cooptation est souvent gage de qualité.
D) Rédigez bien vos annonces
Soyez clair et concis, donnez le maximum d’informations sur le poste et les missions. Incluez des mots clés relatifs au poste que vous proposez, car comme pour le référencement SEO, Google prend en compte les mots clés pour faire apparaitre votre annonce dans résultats de recherche.
Retrouvez l’accompagnement e-novens sur le recrutement ou contactez-nous !
L’innovation sociale au cœur de la fidélisation RH
V
éritable point faible / talon d’Achille des entreprises, facteur d’instabilité et source de coûts élevés, le turn-over se contre par la mise en place d’une stratégie RH orientée vers la fidélisation des salariés.
Quels sont les symptômes d’un défaut de fidélisation ? Quels leviers activer pour fidéliser les équipes ? Quels sont les impacts sur l’entreprise et comment se mesurent-ils ?
Essentielle pour la performance de l’entreprise, la fidélisation nécessite la mise en place d’une stratégie RH dédiée.
Défauts de fidélisations : symptômes et impacts
Un turn-over élevé est souvent symptomatique d’un problème de fidélisation au sein de l’entreprise. Au-delà de ce constat, il est important d’évaluer les profils concernés ainsi que les raisons des départs.
Quels sont les services les plus touchés par le turn-over ? Quelle est l’ancienneté des personnes qui quittent l’entreprise ? Et surtout quel(s) facteur(s) motive leur décision ?
Pour parler de « pathologie » d’entreprise et poser un diagnostic, il est nécessaire de constater plusieurs départs. Dans la majorité des cas, les principales raisons invoquées sont un problème relationnel avec la hiérarchie, un désaccord avec la direction ou un manque de sens concernant le travail réalisé.
Mais les départs peuvent également être motivés par un salaire jugé insuffisant, une surcharge de travail, l’absence de visibilité sur les évolutions possibles, la mauvaise ambiance de travail…
Ces constats sont souvent associés à d’autres symptômes : absence de politique RH (qui englobe l’intégration, la formation, la gestion des carrières…), management directif et managers surchargés, manque de souplesse dans l’organisation du travail (horaires, …).
Le turn-over élevé engendre un problème de stabilité à plusieurs niveaux : en interne au sein des équipes, et en externe vis-à-vis du client. Ses impacts : une image de l’entreprise dégradée, une baisse de la performance, une chute de motivation des équipes et des coûts complémentaires à supporter pour remplacer les départs (coûts de recrutement, d’intégration et de formation).
Pourquoi fidéliser ?
Pour Claire Montret, consultante RH : « Fidéliser permet de créer de la valeur, de capitaliser sur une équipe, des compétences, renforçant l’entreprise. Ainsi, la fidélisation des salariés favorise l’image de l’entreprise, la stabilité – et donc le moral – des équipes. Toutefois, le turn-over lorsqu’il est maîtrisé est aussi l’occasion de miser sur l’arrivée de nouvelles compétences, de changer les habitudes, d’insuffler de la nouveauté, d’apporter un regard neuf… ».
Leviers et stratégies de fidélisation RH :
La principale question qui se pose alors est : « Comment fidéliser ses salariés ? »
Il n’existe pas de recette miracle mais toute une palette de leviers à activer en fonction des attentes des collaborateurs et du profil de l’entreprise – très variables d’une entreprise à l’autre.
Comme le souligne Claire Montret, « avant de définir un projet pour mieux fidéliser, il est important de se poser la question : quelles sont les attentes des collaborateurs ? Qui sont ces collaborateurs ? »
C’est ce point de départ qui orientera l’entreprise sur les actions à mener : politique de rémunération, démarche QVT, plan de formation, aménagement du temps de travail…
Si l’on prend l’exemple d’une start-up qui attire de jeunes diplômés sur un marché tendu, les attentes des salariés porteront souvent sur l’ambiance de travail, la responsabilisation, l’innovation. Pour y répondre, les actions de fidélisation pourront s’appuyer sur la création de moments de convivialité, la souplesse dans la gestion du temps de travail, la mise en place d’une organisation qui favorise la délégation et la prise de responsabilités. (Lire aussi “Le défi des starts up : recruter … et après”)
Pour les entreprises du BTP ou de la restauration qui se caractérisent par des métiers et des conditions de travail souvent difficiles, les actions pourront davantage être axées sur la politique sociale, la formation et l’employabilité : former pour consolider des socles de compétences (via le programme CléA par exemple), travailler les parcours professionnels pour favorise la progression en interne, améliorer les conditions de travail par la mise en place de navettes de ramassage, par exemple…
L'exemple de la fidélisation chez Convers
Sur la question de l’innovation sociale et de la fidélisation, le centre d’appels niçois Convers est intéressant. Embauchant 200 salariés dont 75% de femmes et 37% de plus de 45 ans, l’entreprise mise sur des profils atypiques pour offrir des prestations de haute qualité et se distinguer de ses concurrents offshores.
Philippe de Gibon, à la tête de Convers depuis 1998, met ainsi l’innovation sociale au cœur de sa stratégie : formation, dialogue social, locaux et équipements ergonomiques constituent des leviers efficaces de fidélisation… Mais ce qui est le plus apprécié des collaborateurs est la souplesse introduite dans l’organisation du travail avec le temps de travail convenu qui permet de choisir son temps de travail hebdomadaire (25,30 ou 35h) et de pouvoir modifier ses horaires d’une semaine sur l’autre.
Comment mettre en œuvre une stratégie de fidélisation RH ?
Le point de départ de la stratégie de fidélisation RH est le diagnostic. Selon Claire Montret, consultante RH, « la mise en œuvre n’est pas compliquée dès lors qu’elle répond aux attentes des collaborateurs. Il est donc essentiel de les consulter pour ne pas se tromper. Questionnaires, ateliers, boîte à idées : toutes les formes de consultation peuvent être utilisées. Ensuite, il sera important d’expliquer que les actions visent à répondre aux attentes de la majorité et qu’elles ne pourront donc pas satisfaire 100% des salariés et des demandes. »
L’implication des acteurs de l’entreprise sera ensuite indispensable pour garantir le succès de la politique RH : la direction, pour donner l’impulsion et suivre le développement, les représentants du personnel pour la mise en place d’un dialogue social constructif… et les managers centraux dans la conduite du changement.
Enfin, la mise en place d’indicateurs pour évaluer la réussite d’une politique RH permet de réajuster les actions. Le turn-over, le taux d’absentéisme, le nombre de personnes formées et l’évaluation des compétences constituent des indicateurs RH classiques, qui peuvent être complétés par des questionnaires adressés aux collaborateurs pour une évaluation qualitative.
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